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Presse



Music in Belgium

4.5 / 5
Lord Shades est un quatuor français basé à Argenton sur Creuse (Indre). Formé en 2001, le groupe a déjà deux démos et trois albums à son actif. "The Uprising Of Namwell", le dernier d'entre eux, sort en autoproduction le 8 décembre. Il nous est parvenu par l'intermédiaire de l'agence Dooweet.

"The Uprising Of Namwell" est le troisième et dernier volet d'une trilogie qui a débuté en 2008 avec "The Downfall of Fïre-Enmek" et s'est poursuivie en 2011 avec "The Rise of Meldral-Nok". L'album nous est présenté comme ...la fin d'un formidable voyage... ou encore comme ...une épopée intemporelle.... Alléchant, non ? Bon, nous n'allons pas vous mentir. Nous n'avons pas lu l'histoire contée par Lord Shades dans le livret de son nouvel opus. Prendre une trilogie en cours de route, avec le dernier épisode qui plus est, c'est un tantinet perturbant. Essayez de regarder Le Retour du Jedi sans connaitre le nom du papa de Luke Skywalker et vous comprendrez notre problème.

Heureusement pour nous, un album, même conceptuel, c'est surtout de la musique. Et celle que propose Lord Shades sur "The Uprising Of Namwell" est si captivante qu'elle peut très bien se suffire à elle même. La notion d'album conceptuel est souvent liée à la musique progressive. Ce n'est pas le cas ici. Lord Shades est un groupe Metal extrême qui combine habilement le Black/Dark Metal atmosphérique et le Death Metal à tendance mélodique. Le quatuor se distingue des formations qui, comment lui, pratiquent l'art de la guitare haineuse et du chant guttural en incluant dans ses compositions de subtiles changements d'humeurs et de nombreuses interventions extérieures : d'envoutantes notes d'accordéon (et de trompette?) sur "Nightly Vision", de dansantes percussions sur "The Dark Host", de jolies notes de flute, quelques percussions orientales, un exotique chant arabe et d'aériennes vocalises féminines sur "The Awakening", ou encore, une flamboyante chorale et quelques puissantes orchestrations symphoniques sur l'apothéose finale d'"A New Dawn".

Véritable patchwork d'influences et d'atmosphères (NDR : on pense autant à Dimmu Borgir et à Therion qu'a Orphaned Land ou Morbid Angel), Lord Shades réalise l'exploit de nous offrir album cohérent, personnel et captivant de bout en bout. L'une des toutes belles découvertes de cette fin d'année. Michel Serry