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Language : English

Presse



Guts of Darkness

5 / 6
Il est des groupes dont l’œuvre ne se limite pas à la seule musique, ils développent un concept, une histoire, tout un univers, voire même ils s'entourent d'un léger mystère et ils arrivent parfois à en retirer une certaine aura. On pensera par exemple à Rosa Crvx ou Darkspace, chacun dans leur registre. Lord Shades marque clairement sa volonté de s'inscrire dans ce registre. En effet, non content d'avoir produit eux-mêmes 2 albums (dont celui-ci est le premier), ils y écrivent une saga fantastique, un comte dont ils déclinent les épisodes au fur et à mesure de leurs albums. Pour ce premier chapitre - pourrait-on dire - Lord Shades (le groupe) narre la quête de Lord Shades (le personnage) pour réunifier son corps et son esprit, brutalement séparés lors de son rejet de la terre bénite de Namwell lors de son décès. Musicalement, le groupe officie dans un registre death/black symphonique et mélodique varié. Tout commence avec une déclamation solennelle sur fond de carillon puis de clavier ("prelude"), suivie d’une "montée en puissance" lors d'un morceau de death/black symphonique particulièrement bien calibré. Voila qui annonce plutôt bien le reste de ce "The downfall.... Comme dit ci-avant, Lord Shades propose également une musique relativement variée. D'une part en termes de champ musical : Lord Shades passe en effet du death/black plus ou moins symphonique selon les morceaux (citons "despair, hope & wrath" ou le très riche en émotions "encounters") au thrash/death plus ou moins symphonique là encore ("embers of hate"). Musique variée, d’autre part, en termes d’instruments puisque Lord Shades emploie certes les traditionnels passages classiques mais le groupe saupoudre également ses morceaux de l'usage de quelques autres instruments. Ainsi nous découvrons un riff d'accordéon sur "revel in blood" ou l'intro au didgeridoo de "the last stand", sans compter la petite touche orientale sur "embers of hate". De tels instruments peuvent surprendre sur un album de metal mais Lord Shades sait les employer à bon escient et ils s'intègrent parfaitement dans un ensemble varié mais cohérent. Un premier album parfaitement calibré, dans lequel l'aspect symphonique sait trouver une juste place (ni présent ni trop en retrait), et fruit d'une réflexion intense. Voila qui laisse augurer du meilleur pour l'avenir. (aujourd'hui) Darkstar Seven