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Magic Fire Music

« Or il advint qu’après la destruction de Fïre Enmek rien ne resta hormis poussière et cendres. L’esprit de Lord Shades dans son asile à l’intérieur du Grand Dragon vit l’état effroyable du monde et pleura. »

Voici donc la suite logique de The Downfall of Fïre-Enmek... Enfinnnn... J'avais vraiment apprécié ce premier volet. The Rise of Meldral-Nok est tout aussi intéressant musicalement et littérairement parlant. Voici donc le deuxième volet des aventures de Lord Shades qui après la grande bataille contre Meldrok cria sa douleur sur fond de piano, de violon sur « The Leave Taking », une introduction magistrale ou viennent se mêler des chœurs puissants, des tambours solides et une guitare hurlante à un chant vigoureux et rageur. Un début prometteur !


« Je suis celui que tu espérais
Mon pouvoir va bientôt s’achever,
Ma flamme s’en va mourante, condamnée,
Lors, je dois te révéler qui tu es… »

Des ambiances soignées font que l'on arrive à s’immerger rapidement dans cet album. Les atmosphères voulues par le groupe sont vraiment soignées et encore une fois, je peux affirmer que malgré le fait que nous soyons face à autoproduction, nous avons entre les mains du travail de très grande qualité. Les parties orchestrales sont dosées à bon escient et amplifient l'histoire par une partie d'imaginaire. Un voyage musical des plus plaisant !!


« Il advint ainsi que, des grottes du plus profond des ténèbres de Meldral Nok, les entités maléfiques du Chaos furent libérées pour semer la dévastation. »

Des titres longs comme « Ancient Fears » permettent de conter de grands passages de l'aventure et ce toujours avec des mélodies du plus bel effet. Douces ou plus puissantes les atmosphères vous prennent aux tripes et laissent la part belle aux instruments comme la batterie sur ce morceau. Elle permet en effet d'appuyer l'image de peur que doit susciter l'arrivée des 'Fils du Chaos'. On en revient encore à dire que les ambiances et le climat distillés doivent être en totale adéquation afin d'offrir à l'album une cohérence pure.


« Cependant parmi les ruines quelques uns échappèrent
se nourrissant de chair crue de vers, serpents et rats, prêts à tout pour survivre.
soif de vie… »

Un côté symphonique évident pour un album varié et pleins d'images. Qui dit symphonique ne veut pas dire mièvre pour autant. Le symphonique renforce la musicalité de The Rise of Meldral-Nok, et l'on retrouve avec plaisir quelques petites touches orientales comme sur « Awareness » ou « Lust For Death » ou plus folk comme sur le magnifique « The Pledge ».


« De son sombre trône à Meldral-Nok, le seigneur maudit observait son œuvre de ruine et jouissait de ce spectacle. »

Parlons un peu de l'artwork qui est lui aussi une véritable réussite (Stanis-W-Decker en est l'auteur). Un sublime digipack, un livret complet et vraiment agréable à regarder. Lord Shades, ce n'est pas que de la musique, c'est un ensemble, un tout, pour ne finalement faire qu'un.


« Après avoir voyagé pendant des jours qui lui semblaient des mois et des mois qui lui paraissaient des années, Lord Shades atteignit enfin l’Antre du Dragon… pour ne trouver que Son corps souillé et sali par les mains impies des Fils du Chaos. »

De la musique, une histoire, un visuel, mais aussi des musiciens qui ont œuvré pour nous offrir cet album sortit tout droit de leur imaginaire. C'est Alex, Basse/Chant, Fabien, Guitare/Chant, Cyril, Guitare et Nico, Batterie/Chant qui permettent à cet album de vivre, et comme vous pouvez le remarquer, ils mettent tous (ou presque) la main à la patte niveau chant ou narration... N'oublions pas de nommer Laurent Barbarit au niveau des textes !!


« Après ce terrible serment, Lord Shades livra son esprit au Seigneur des Ténèbres et de la ruine, suivant la route de la destruction et du chaos total que son nouveau maître lui avait préparé. N’y a-t-il aucune issue ? N’y a-t-il aucun autre moyen pour un homme que le mauvais chemin pour enfin se trouver ? La mort semble être maître de toutes choses et guérir toute souffrance – Est-ce la vérité ? »

Si tous les groupes de black ressemblaient à Lord Shades, je peux vous garantir que j'en écouterai plus souvent. En attendant encore un excellent album de Frenchies de l'Indre qui arrivent à nous faire entrer dans leur monde fantastico médiéval avec brio. Rien à jeter, tout à garder, et c'est 100% de chez nous !! Angel