MetalLand
Trois ans sans nouvelles, pas un coup de fil, rien. Je les croyais perdus corps et âme, ils bossaient comme des fous sur le successeur de l'excellent The Downfall of Fire-Enmek. Je les croyais talentueux il y a trois ans, ils me montrent aujourd'hui à quel point ils pouvaient encore progresser. Si je louais la diversité bienvenue des titres de leur premier opus, il semble que nos amis Berrichons soient revenus à quelque chose de plus classique, sans que cela ne soit péjoratif.Plus axés Black Death, les morceaux conservent ce côté symphonique si intéressant, avec ces passages éthérés au clavier et ses solos judicieusement placés, tout en durcissant un peu le ton pour miser sur la puissance. Et c'est une très bonne chose car The Rise of Meldrak-Nok comporte des titres extrêmement longs (jusqu'à 11 minutes) que l'on pourrait craindre de prime abord, mais le talent du groupe est tel que ceux-ci passent d'une traite sans que l'on ne rencontre de lassitude. Black, LORD SHADES l'est dans son approche de la littérature médiévale, sa manière de conter ses histoires et son chant puissant, quant à sa composante Death elle se retrouve dans la puissance de ses titres et leur intensité. Et pour tous ceux qui se posent la question, oui le groupe a gardé les passages avec des instruments atypiques issus du premier opus, même s'ils se font plus discrets (ou alors ils sont mieux intégrés). Allier puissance et mélodie n'est pas chose évidente, surtout dans le domaine du Black, mais nos amis s'en sortent à merveille notamment grâce à une production surprenante de qualité pour une autoproduction (même s'il a été mixé et masterisé en Allemagne), conservant de ce fait l'équilibre nécessaire à tout bon album.
Epique par son thème, symphonique sans tomber dans le grandiloquent, ce deuxième devrait leur permettre d'enfoncer quelques portes, notamment celle d'un label et de porter haut les couleurs d'un Black français qui peine à trouver ses marques. Riche, fouillé et livré dans un superbe digipack, The Rise of Meldrak-Nok devrait faire chavirer le cœur de pas mal de fans de Black et même d'amateurs de Métal extrême tout court grâce à un excellent dosage dans des influences qu'ils maîtrisent sur le bout des doigts. Respect messieurs, l'attente valait le coup ! Le Scribe